jeudi 5 mai 2016

Résumé du livre "Les Juifs et la vie économique" de Werner Sombart



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On ne peut comprendre l’émergence du capitalisme comme système et mentalité économique sans étudier son origine idéologique. C'est thématique que en 1904, Max Weber, sociologue allemand, tenta d'analyser avec la publication de son essai "L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme". Selon lui, au cours des derniers siècles, les pays occidentaux auraient trouvé dans les valeurs du protestantisme puritain (ascèse, piété, vocation) une nouvelle vision du monde propre à l'activité capitalistique.

Quelques années plus tard, en 1911, un autre Allemand, Werner Sombart, répond à Weber en publiant "Les Juifs et la vie économique". Au fond, Sombart est d'accord avec Weber : les valeurs du puritanisme et le mode de vie qu'il génère ont favorisé l'émergence du capitalisme. À ceci près que pour Sombart, « le puritanisme n'est que du judaïsme »...

"Les Juifs et la vie économique" constitue ainsi une étude des valeurs du judaïsme et de toutes leurs conséquences sur la formation d'une vision du monde proprement capitalistique. Sombart analyse les fondements de l'économie moderne plusieurs siècles en amont et dans plusieurs pays occidentaux, s'attardant particulièrement sur l'apparition du système bancaire et monétaire, et relie ces développement historiques aux caractéristiques spécifiques de la vie des juifs en Europe et aux États-Unis. N'hésitant pas à incorporer dans ses analyses les textes religieux eux-mêmes, y compris le Talmud, ou bien l'attitude des juifs vis-à-vis des étrangers, ou bien encore la délicate problématique raciale, Sombart nous livre une étude magistrale et complète des origines juives du capitalisme.

Sociologue allemand, il étudia principalement l'histoire du système économique moderne, notamment dans son ouvrage majeur "Le Capitalisme moderne" (1902). Très célèbre à son époque en Allemagne (bien plus que son compatriote Max Weber), où il fut professeur à l'université de Berlin à partir de 1917, Sombart est l'un des grands oubliés de la sociologie moderne.

Ainsi il n'est pas étonnant que le livre de Weber soit passé à la postérité dans la sociologie « officielle » quand celui de Sombart sombrait dans les oubliettes de l'histoire. À l'heure de la pensée unique où, en France au moins, toute mise en lumière du rôle des juifs dans l'histoire se solde automatiquement par une accusation d'antisémitisme, ce texte, écrit à une époque d'une certaine hauteur intellectuelle, est aujourd'hui plus que jamais d'actualité.

Voici un extrait du livre :

« On peut résumer dans une seule proposition l’importance historique des Juifs, et plus particulièrement le rôle qu’ils ont joué dans la vie économique, en disant : il s’agit d’un peuple oriental égaré parmi des peuples du Nord et ayant associé ses efforts aux efforts de ceux-ci pour créer une nouvelle civilisation. On prétend (et cette hypothèse, très vraisemblable, est à la fois ingénieuse et séduisante) que les civilisations de l’Antiquité classique, plus particulièrement la civilisation grecque, et celle de la Renaissance italienne ont résultées de l’union de peuples du Nord, émigrés en Grèce et en Italie, avec les populations autochtones de ces pays.
Mais ceci n’est qu’une hypothèse. Ce qui, au contraire, est un fait bien établi, c’est que la civilisation dite capitaliste de notre époque doit son empreinte particulière au concours que les Juifs, peuple du Sud, échoué dans des pays du Nord, ont prêté aux habitants autochtones de ces pays. Et pour définir la part qui, dans l’œuvre commune, revient aux uns et aux autres, nous pourrions dire que ce sont les grandes aptitudes commerciales des Juifs et les aptitudes scientifiques et techniques, non moins grandes, semble-t-il, des peuples du Nord, plus particulièrement des Germains, qui, par leur association, ont engendré cette curieuse floraison de la civilisation capitaliste. »

Ce résumé, qui est avant tout ma compréhension personnelle de ce livre, ne remplace aucunement la lecture du livre en lui-même qui contient des détails historiques, interprétations de l'auteur, citations et documentions donnant à cette thèse une exactitude supplémentaire.
 


Sommaire :

Partie 1 : La contribution des Juifs à l'édification de l'économie moderne

Chapitre I : Le déplacement du centre de gravité économique à partir du XVI ème siècle
Chapitre II : L'essor du commerce international des marchandises
Chapitre III : Fondation de l’économie coloniale moderne 
Chapitre IV : Fondation de l'état moderne
Chapitre V : La commercialisation de la vie économique 
Chapitre VII : Formation d’une mentalité capitaliste 

Partie 2 : Les aptitudes capitalistes des Juifs

Chapitre I : Les facteurs ayant aidés les Juifs à conquérir l’économie 
Chapitre II : Les fonctions du sujet économique dans le régime capitaliste
Chapitre III : La religion juive et son importance pour la vie économique
Chapitre IV : Les sources de la religion juive 





Partie 1 : La contribution des Juifs à l'édification de l'économie moderne


Chapitre 1 : Le déplacement du centre de gravité économique à partir du XVI ème siècle


A. Le contexte économique entre le XIV et le XV ème siècle


À cette époque le pôle économique du monde se situait au sud de l'Europe occidentale (à savoir en Espagne, au Portugal, et en Italie), région où se terminait la route de la soie.

 

 


B. Les expulsions des Juifs d'Europe occidentale du sud durant le XV, XVI et XVII ème siècle


On assiste durant la Renaissance à des expulsions massives des juifs d'Europe occidentale du sud, juifs qui avaient une forte présence dans les villes les plus florissantes de la fin du Moyen-Âge

I. Presqu'île Ibérique
• 1492 : Expulsion des juifs d'Espagne
• 1497 : Expulsion des juifs du Portugal
• XVII ème siècle : Expulsion des Marranes d'Espagne (juifs converti au christianisme).

II. Allemagne du sud
• 1438 : Expulsion des juifs de Strasbourg
• 1439-40 : Expulsion des juifs de Augsbourg
• 1498-99 : Expulsion des juifs de Nuremberg
• 1519 : Expulsion des juifs de Ratisbonne

III. Italie
• 1492 : Expulsion des juifs de Sicile
• 1540-41 : Expulsion des juifs de Naples
• 1550 : Expulsion des juifs de Gênes et des Marranes de Venise

C. Les migrations des Juifs durant le XVI et XVII ème siècle


Les juifs expulsés n'ayant d'autre choix que de s'exiler, on assista à des migrations massives notamment vers le nord de l'Europe et vers l'Empire Ottoman.

I. Presqu'île Ibérique
Les juifs expulsés d'Espagne et du Portugal trouveront refuge en France (à Marseille, Bordeaux et Rouen), en Hollande (à Amsterdam qui sera surnommé "la nouvelle Jérusalem" et à Anvers), et en Angleterre à Londres.

II. Allemagne du sud
Les juifs expulsés d'Allemagne du sud se réfugieront plus au nord dans les villes de Francfort-sur-le-Main, de Francfort et de Hambourg, ainsi qu'en Angleterre à Londres.

III. Italie
Les juifs expulsés d'Italie eurent la possibilité de trouver refuge dans la ville italienne de Livourne ainsi qu'en France (à Marseille, Bordeaux et Rouen).


 

D. Les conséquences économiques de ces migrations qui survinrent entre le XVI au XVIII ème siècle 


Les juifs expulsés n'étaient pas dénués d'influence sur l'économie, et les villes où ils trouvèrent refuge subirent des mutations économiques positives tendit que les villes d'où ils venaient déclinèrent peu à peu...

I. L'influence des Juifs sur l'économie des villes d’accueils

• Ainsi en Allemagne du nord, ils possédaient les capitaux et étaient les principaux spéculateurs ; ils étaient aussi fortement engagés dans le grand commerce de l'industrie, de l'alimentation, des étoffes, des bijoux et de change (commerce des monnaies).

• En Italie notamment à Livourne, ils possédaient le commerce de la laine, de la soie, du pourpre, des perles et des denrées coloniales venant d'Inde ; ils étaient aussi les principaux exportateurs et excellents dans le commerce de change.

• En Angleterre, "leurs maisons de commerces ainsi que leurs pratiques du commerce de change est bénéfique à l'Angleterre" selon Cromwell.

• En France "leurs aptitudes commerciales sont positives pour la France" selon Colbert ; ils font les grandes affaires.

• En Hollande, il possèdent de "grandes richesses et un commerce considérable".

II. Conséquence

Le commerce levantin, qui étaient anciennement monopolisé par les pays d'Europe du Sud (Espagne, Portugal, Italie), se répandit à travers toutes l'Europe Occidentale avec les migrations juives, entraînant notamment le brusque épanouissement de la Hollande et un premier essor du commerce international.


Chapitre II : L'essor du commerce international des marchandises 

 

A. Le contexte géopolitique du XV ème siècle

Avec la prise de Constantinople en 1453 et le contrôle accrue des Ottomans en Méditerranée Orientale, de nouvelles routes maritimes sont exploités par les Européens afin de supplanter l’ancestrale Route de la Soie ; ainsi on assiste à l'implantation de comptoirs et colonies européennes en Indes et en Extrême-Orient.

Parallèlement, la découverte et colonisation du Nouveau Monde entraîna un second essor du commerce internationale avec l'apparition d'un nouveau commerce centré sur l’Atlantique : le commerce triangulaire






 

B. L'influence des Juifs dans le commerce internationale des marchandises du XVI ème au XIX ème sicèle

 

I. Généralités


De façon générale, les juifs eurent à ce moment d'effervescence économique, dans les pays Européens, le monopole de plusieurs commerces de produits de consommation provenant du Levant, notamment celui du luxe et des produits agricoles. Ainsi, le commerce des juifs se basant majoritairement sur la consommation intérieure, commerce qui ne favorisé pas le travail des locaux, provoqua un certains mécontentement des populations européennes...

Dans un second temps, grâce au commerce triangulaire (commerce centré sur l'Atlantique) basé sur l'exportation, et sur les pays producteurs de monnaies métalliques, ils contribuèrent à l'importation de ces monnaies précieuses dans leurs villes d'origines.


II. Spécificités locales


Plus spécifiquement, les juifs possédaient :
• 1/12 du commerce anglais
1/4 du commerce des foires allemandes, ainsi que 20 % du commerce vers la presqu'île Ibérique   
   et 30 % vers la Hollande à partir d'Hambourg
• le monopole du commerce levantin de la France 
• le monopole du commerce levantin de la Hollande


Chapitre III : Fondation de l’économie coloniale moderne



A. Contexte

À peine les portes du Nouveau Monde se furent-elles ouvertes aux Européens que les juifs s'y portèrent en foule. En effet, l'année même de la découverte de l'Amérique, les juifs d'Espagne furent privés de patrie, et les décennies suivantes furent pour les juifs une époque de pérégrinations forcées.  Rien d'étonnant donc si beaucoup d'entre eux se sont rendus dans ces régions pleines de promesses...


B. Les faits importants


1. Nous assistons donc à une émigration des juifs expulsés des nations d'Europe du Sud vers le 
    Brésil au XVI ème siècle.
2. Puis avec la prise du Brésil par la Hollande en 1624, une émigration des juifs hollandais débuta.
3. Mais en 1654 le Portugal reconquis le Brésil et les juifs y sont "officiellment" expulsés.
4. Des juifs du Brésil émigrèrent alors vers les Antilles et l'Amérique du Nord.
5. Ils en résulta un développement d'un axe commercial aux mains des juifs entre le Brésil (pierres 
    précieuses), les Antilles (sucre) et l'Amérique (laine, tabac, blé) ainsi qu'un déplacement du centre
    économique du Nouveau Monde du Brésil vers l'Amérique du Nord à partir du XVIII ème siècle.


C. Les métropoles et leurs colonies

 

I. Angleterre


A. Généralités
• Le plus grand commerçant d’Australie est un juif.
• "Une grande partie du commerce maritime colonial anglais a été pendant longtemps entre les       
  mains des Juifs”.
• En Inde ce furent des juifs locaux qui se chargèrent du commerce avec les nations européennes.

B. Île de la Barbade
• 1627 : Colonisation de la Barbade par les Anglais.
• 1641 : Introduction de la canne à sucre.
• 1648 : Début de l'exportation du sucre mais déficitaire car de mauvaise qualité.
• 1654 : Arrivés des juifs chassés du Brésil et de leur technique de production sucrière.
• 1676 : Augmentation considérable de l'exportation, Charles II accordent donc la baronnie à 13     
   propriétaires de la Barbade.

C. Jamaïque
• 1656 : Les Anglais enlèvent l'île aux Espagnols.
• 1664 : Introduction de la fabrication de sucre.
• 1671 : Les Chrétiens demandent l'exclusion des juifs mais le gouvernement refuse et au contraire
  accentue leur immigration pour des raisons économiques. Les juifs sont alors les premiers   
  industriels et marchands de l'île.
• XVIII ème siècle : Les juifs supportent tous les impôts et prédominent dans l'industrie et le 
  commerce.

II. France


A. Martinique
• 1665 : Benjamin Dacosta et neuf autre juifs réfugiés du Brésil s'installent et fondent la première 
   grande plantation et bouillerie (industrie de l'alcool) de l'île.

B. Saint-Domingue
• 1587 : Début de l'industrie sucrière puis prospérité de l'industrie avec l'arrivée des "Hollandais" 
  (juifs).

C. Guadeloupe
• Les juifs se retrouvent à la tête de l'industrie sucrière.

III. Hollande 


A. Généralités
• Les juifs sont les principaux actionnaires de la compagnie hollandaise des Indes orientales.
• Le gouverneur général qui contribua le plus à la puissance néerlandaise à Java était un juif (Cohn).
• Présence de directeurs juifs dans la Compagnies hollandaises des Indes Orientales et dans les
  affaires coloniales.

B. Afrique du Sud
Colonie du Cap (1820-50) : les juifs introduisent le commerce de la laine, du cuir et du diamant 
  ainsi que la chasse à la baleine, l'élevage d’autruche ; la colonie est alors “redevables de 
  son éveil industriel” aux juifs.
Transvaal (1905) : 50 % de la population est juives.

IV. Portugal

 

A. Saint-Thomas-et-Prince
• 1492 : “Des juifs portugais inaugurent la culture des produits coloniaux en grand”, ainsi que 
  l'industrie et le commerce du sucre et des esclaves.
• 1550 : Industrie sucrière en pleine prospérité.

V. Espagne


A. Généralités
• Christophe Colomb a pu découvrir l’Amérique grâce au trésorier de la cour qui était juif (puis 
  ensuite avec l’agent juif confisqué) et à la science juif (astrolabe nautique). Il était lui-même 
  peut-être juif selon certaines études et de nombreux juifs étaient du voyage dont le premier 
  Européens a avoir touché l'Amérique.

VI. Italie


A. Généralités
”La reine Jeanne jugea nécessaire, en 1511, d’y apporter [à l’émigration juive vers les colonies  
  espagnoles d’Amérique] des restrictions” car trop importante mais cela resta sans effet ; cette loi  
  est révoquer formellement le 21 mai 1577.


D. Les colonies disputées au cours de l'histoire et leurs métropoles

 

I. Amérique du Nord

A. Contrôle Hollandais
• 1665 : Arrivée des juifs expulsés du Brésil dans la baie d'Hudson et permission d'admission aux 
  colonies (la Nouvelle Amsterdam) hollandaises grâce à la Compagnies hollandaises des Indes 
  Occidentales malgré le refus du gouverneur anti-juif Stuyvesant

B. Contrôle anglais (XVIII ème siècle)
•  Les juifs permirent de contrebalancer grâce à leur apport de métaux précieux (triangle d'or 
   Antilles-Brésil-USA) le déficit de la balance commerciale de la colonie vis-à-vis de la métropole   
   anglaise dont les produits coûtaient trop chère.
• Les juifs furent les 20 ème familles que composaient les premières nouvelles colonies 
  américaines ;  elles s'occupaient du commerce puis de l'argent, tandis les 19 autres familles 
  s'occupaient des travaux agricoles.
• Dans les états du Sud les juifs étaient aussi de grand propriétaires terriens (la caroline du Sud par 
  exemple étaient surnommée "Jews Land").

C. États-Unis d'Amérique (XIX ème siècle) 
• Les juifs ashkénazes commence à émigrer vers les États-Unis d’Amérique.
• La Californie qui est une création juive (les juges, députés, maires, gouverneurs et hommes 
  d'affaires étaient majoritairement juifs), commerca avec l'Est et l'Europe après la découverte des
  mines d'or. Les juifs étaient aussi les rois du blé, du tabac et de la laine (commerces qui formé 
  tronc nerveux de l'économie américaine).
• Quelques grands trusts (grandes entreprises) se trouvent entre les mains des juifs   
  (SmeltersTrust, Asphalt Trust, Telegraph Trust).
• Les juifs se trouvent aussi à la tête de très grandes banques (Kuhn, Loeb and Co.).

II. Brésil

A. Contrôle portugais
• XVI ème siècle : La main d’œuvre était essentiellement constitué de criminelles et de juifs. Ces 
  derniers ne tardant pas à devenir une caste dominante (“partie non négligeable des marchands 
  brésiliens”).
• 1549 : Le gouverneur général marranes Thomé de Souza commence à faire prospérer la colonie.

B. Contrôle hollandais
• 1624 : Apogée de la colonie avec l'arrivée des juifs hollandais.

C. Contrôle portugais
• 1654 : Loi d'expulsion des juifs du Brésil mais effet limitée.
• 2 mai 1768 : Destruction de tous les registres concernant les nouveaux chrétiens (marranes).
• XVIII ème siècle : Fin de la prédominance marrane dans l'industrie du sucre mais introduction par  
  ces derniers du commerce des pierres précieuses.

II. Suriname


A. Contrôle hollandais
• 1644 : Habité par des juifs auxquels des privilèges furent accorder car ils furent considérés comme
  une nation "utile et bienfaisante pour la colonie".

B. Contrôle anglais
• 1667 : La colonie devient anglaise mais conserve la situation privilégiée des juifs.
• Fin XVII ème : 1/3 de la population était juif et 20 % des plantations de Suriname leur appartenaient.




Chapitre IV : Fondation de l'état moderne


A. Généralités


Les traits fondamentaux, constituant l'état moderne sont apparu pour la premier fois à la fin du Moyen-âge en Italie et en Espagne. Deux de ces traits au moins se sont constitués grâce à l'association de grands hommes d'état (Charles Quint, Louis XI, Richelieu, Cromwell, Frédéric-Guillaume Ier, Frédéric II de Prusse) et des populations juives, auxquelles la noblesse leur accorda une protection contre les corporations qui étaient alors les forces précapitaliste en Europe.

B. Les Juifs comme fournisseurs


I. Généralités


La base première de tout état moderne est l'armée, institution qui permet à l’État de se maintenir et de poursuivre son développement ; les juifs ont contribué à consolider cette base ont jouant le rôle de fournisseurs militaires tout au long du XVI, XVII et XVIII ème siècle.

II. Angleterre

A. Ant. Fem. Carvajal, "the great Jew" (durant le "Commonwealth", qui est la limitation du pouvoir 
    royal)
• 1630 : Carvajal s'établit à Londres.
• 1635 : Carvajal devient l'un des commerçants les plus importants du pays.
• 1649 : Carvajal fait partie du groupe des cinq commerçants auxquelles le Conseil d'état confie 
   l'approvisionnement de l'armée en blé.

B. Sir Solomon Médina, "the great contracter" de Guillaume III durant sa guerre (1688)

III. France

A. Guerre de Succession d'Espagne (1701-1714)
• "La France se sert toujours des juifs, pour pourvoir sa cavalerie en montures".
• En 1716, les juifs de Strasbourg font valoir les services qu'ils ont rendus à l'armée de Louis XIV par
  leurs renseignements et leurs fournitures.
• Le juif Jacob Worms était le principal fournisseur militaire de Louis XIV
• En 1727, les juifs de Metz fournissent des chevaux à l'armée.

B. Guerre de  Succession d'Autriche (1740-1748)
• Le Maréchal Maurice de Saxe, vainqueur de Fontenoy, disait que ses armées n'étaient jamais  
  aussi bien approvisionnées que par des fournisseurs juifs.

C. Guerre de Sept Ans (1756-1763)
• On dit de Cerf Beer, fournisseur juif, que "La dernière guerre, ainsi que la disette qui s'est fait sentir 
  en Alsace pendant les années 1770 et 1771, lui ont donné l'occasion de donner des preuves du 
  zèle dont il est, animé pour notre service et pour l'état."
• Le juif Abraham Gradis avait édifié au Québec de grands magasins, via la firme mondiale "La 
  Maison Gradis", afin d'approvisionner les troupes françaises combattant en Amérique.

D. Les juifs jouent un rôle important, en tant que fournisseurs, sous la Révolution, sous le Directoire 
   et pendant les guerres napoléoniennes. "Eux seuls peuvent mener cette entreprise [de fournir 
   Paris en blé lors de la famine de 1795] à bonne fin, vu leurs nombreuses relations, dont ils doivent 
   faire profiter tous leurs concitoyens."

IV. Allemagne


• En 1537, le cardinal Albrecht oblige le juif Isaac Meyer, s’il veut s'établir à Halberstadt de "fournir à 
  [son] évêché de bonnes munitions, des cuirasses et des équipements".
• En 1546, des juifs de Bohême fournissent à l'armée, alors en campagne, couvertures et manteaux.
• En 1548, le juif Joseph de Rosheim reçoit un sauf-conduit impérial pour avoir procuré au Roi de 
  France de l'argent et des provisions pour ses armées.
• Au XVII ème siècle, le juif de Bohême Lazarus se vanta d'avoir "fourni ou fait fournir, à ses frais, à l'armée impériale, des renseignement et des avis, qui étaient pour elle de plus grand intérêt, et toutes sortes d'équipement et de munitions."
• En 1720, le juif Jonas Meyer sauve Dresde de la famine, en faisant venir quantités de blé.
• Entre 1640 et 1688, Fédéric-Guillaume de Brandebourg se servit des juifs Leimann Gompertz et 
  Solomon Elias "pendant ses opérations militaires avec beaucoup de profit, car ils pourvoyaient à 
  tous les besoins de l'armée en canons, fusils, poudre, etc."
• Entre 1670 et 1733, Frédéric-Auguste de Saxe avait comme fournisseur de chevaux le juif Samuel 
  Juluis.
• Durant le XVII et XVIII ème siècle, la famille juive Model avait le monopole des fournitures de cour et 
  de guerre dans la principauté Ansbach. "Ici tous les commissaires sont Juifs et tous les Juifs 
  commissaires".

V. Autriche


• Entre 1701 et 1740, les riches familles juifs de Vienne, à savoir les Oppenheimer ("fournisseur de  
 guerre et juifs impérial"), Wertheimer, Mayer, Herschel, etc., étaient presque tous 
 fournisseurs militaires.
• Durant le XVIII ème siècle, les juifs autrichiens avaient le monopole des fournitures militaires.

VI. États-Unis d'Amérique


C'est par des fournisseurs juifs que les troupes américaines avaient été approvisionnées pendant les guerres de la Révolution, ainsi que, plus tard, pendant la guerre civile.


C. Les Juifs comme financiers

I. Généralités


La base seconde de tout état moderne est l'argent, argent qui sert naturellement à couvrir les frais d'entretien des armées mais aussi à faire face aux besoins de la cour et de l’État. Ainsi cette nécessité fit naître des vocations, dans un premier temps le métier de collecteur d'impôts et dans un second temps celui de grands financiers, métiers auxquelles les juifs ont prédominé.

II. Presqu'île Ibérique


Les riches juifs étaient choisis de préférence pour jouer le rôle de collecteurs d'impôts et de receveur de droits d'entrées durant le Moyen-âge.

III. Hollande


Durant le XVII et XVIII ème siècle, la Hollande fut le réservoir alimentant les caisses de tous les souverains européens, réservoir appartenant principalement aux financiers Juifs Pintos, Delmontes, Bueno de Mesquita, Francis Mel. De plus, le favori de Guillaume III était un juif nommé Moses Machado, son financier aussi un juif nommé Suasso. Enfin, les Belmonte étaient une famille juive d'ambassadeur.

IV. Angleterre


• Durant le XVII et XVIII ème siècle, les besoins d'argent du "Long Parlement" attira de riches juifs 
  réfugiés en Hollande vers l'Angleterre. Ils se regroupaient pour la plupart à l'ambassade portugaise 
  de Londres dont le chef de celle-ci était aussi un juif. Un d'entre eux est le fameux Antonio
  Fernandez Carvajal qui fut le financier du Parlement
• Entre 1660 et 1685 , sous le règne de Charles II, l'influence des financiers juifs s'accentue avec les 
  frères banquiers Da Sylva ou encore les Mendes et  Da Costa. "Les hommes les plus en vue de la 
  nouvelle immigration étaient de riches Marranes portugais.", ils "semblent avoir formé un syndicat 
  pour s'en réserver les avantages exclusifs". C'est durant cette période que commence l'immigration
  Ashkenazim bien que moins riches que leurs coreligionnaires Sephardim ; ainsi le capitaliste 
  Benjamin Lévy en est une rare exception.
• Entre 1689 et 1702, sous le règne de Guillaume III, le juif sir Solomon Medina devient son 
  conseiller financier.
• Entre 1702 et 1705, sous le règne d'Anne, le financier le plus influant s'appelait Menasseh 
  Lopez.
• Entre 1717 et 1720, les juifs, se tenant à l'écart de la spéculation effrénée, évitèrent le désastre de
  l'affaire du Pacifique, leur permettant de ce fait d'assurer 1/4 des emprunts du gouvernement, avec 
  notamment Sampson Gidéon en tête. Après la mort de ce dernier c'est la firme juive "Francis et 
  Joseph Salvador" qui devient la principale puissance financière jusqu'au XIX ème siècle ; dès lors 
  les Rothschild prirent le relais et devinrent tous puissants.

V. France


• Entre 1715 et 1774, sous le règne de Louis XV, le financier le plus influant était le juif Samuel
  Bernard  “dont le mérite [...] est d’avoir soutenu l’État comme la corde tient le pendu.” Il fut bailleur 
 de fond pendant la guerre de succession d’Espagne, il soutenu le prétendant français au trône de la 
 Pologne en tant que conseiller financier et était considéré comme “le plus grand banquier l’Europe”.
• Entre 1717 et 1720, les juifs prirent une grande part dans l’assainissement de la Compagnie des 
  Indes après le désastre de l’affaire du Pacifique.
• Durant le XIX ème siècle, les juifs devinrent prépondérant sur le marché monétaire et acquirent
  une influence dominante sur la situation financière avec les affaires fondées par les juifs 
  RothschildHalphen, Fould, Cerfbeer, Goudchaux, Dupont, Dalmbert, Péreire, etc.

VI. Saint-Empire romain germanique (Allemagne + Autriche)


• Durant le XVII et XVIII ème siècle, pas un seul état allemand qui n’eût un ou plusieurs “Juifs  
  de cour”, titre accorder aux juifs qui leur permettait de résider sur le territoire d’un pays en échange 
  d’un appui financier apporter à l’état, prêtant un appui efficace aux fiances du pays.
• Entre 1616 et 1637, sous le règne de Ferdinant II, nous trouvons à la cour impériale les juifs Josef
  Pinkherlevon Görz, Moïse et Jacob Marburger, De Gradiscra, Ventura Parente, De Trieste, Jacob
  Bassewi Batscheba Schmieles et De Prague.
• Entre 1658 et 1705, sous le règne de Léopold Ier, nous trouvons la firme juive très estimée des 
  Oppenheimer, le juge juif, financier et administrateur de la cour Wolf Schlesinger. Ainsi le  
  chancelier d’état Ludewig disait que la décision dans les choses les plus importantes dépendait  
  des juifs de Vienne.
• Entre 1745 et 1765, sous le règne de Marie-Thérèse, les financiers sont les juifs Wertheimer,
  Arnsteiner et Eskélès.
• Durant le XVIII ème siècle, tous les banquiers de la cour impériale étaient juifs avec les 
 Oppenheimer, puis les Wertheimer et enfin les Sinzheimer. Ainsi leur influence fut tel que la 
 Chambre des Finances de la Cour se crût obliger de prendre des mesures contre les pogroms
 organisés contre les juifs francfortois.


VII. États-Unis d’Amérique


• Durant la guerre d’Indépendance, les juifs ont joué un grand rôle en tant que financier, notamment 
  Haym Salomon, Minis, Cohen, et Robert Morris.

À partir du XVIII ème siècle le “Juif de Cour” disparaît peu à peu avec la démocratisation du crédit.


Chapitre V : La commercialisation de la vie économique


A. Le concept


Le concept de commercialisation de la vie économique renvoie à la subordination de la vie  économique aux affaires commerciales. Autrement dit la réalisation du capitalisme, avec le profit comme but ultime de l’économie.

B. Apparition des papiers-valeurs


I. Présentation



Le papier-valeur est un document auquel est incorporé un droit de propriété (comme l'action) ou de créance (comme le chèque) d’une manière telle qu’il soit impossible de le faire valoir ou de le transférer indépendamment du document. Par exemple, on ne peut pas faire valoir la créance incorporé dans un chèque sans transférer le chèque lui-même à une banque.
De façon général, le papier-valeur était présent au Moyen-âge de façon personnelle, mais disparaît par la suite pour réapparaître en force de manière impersonnelle au XVII ème siècle en Hollande avant de se répandre en Allemagne, puis en  Autriche et  en France et enfin en Angleterre.

II. Présentations des principaux papiers-valeurs

A. La lettre de change endossable

 

1. Présentation

La lettre de change endossable est un papier-valeur fournit par un créancier à son débiteur. Ce dernier doit le signer pour acceptation de la somme et du jour de prélèvement puis le rendre à son créancier. Celui-ci pourra ensuite l'encaisser pour recevoir  l’argent, au plus tôt le jour convenu, ou plus tard sans perdre l’effet de la lettre ou bien le vendre à une tierce personne. L’endossement rend superflu la présence personnelle des intéressés.

2. Histoire

• XVI ème siècle : Première utilisation à Venise puis dans les foires génoises, Gênes étant la ville où 
  s’étaient réfugiés certains migrants juifs espagnols. De plus les plus grandes banques juives 
  d’Espagne (par exemple celle des Espinosas) entretenaient des relations avec les banques 
  génoises.
• 1550 : Pétition des marchands chrétiens de Venise mentionnant le commerce de lettres de 
   changes exercé par les juifs, pétition qui résulta sur l'expulsion des juifs de Venise et de Gênes.
• 14 décembre 1593 : Interdiction de la lettre de change à Venise
• 1651 : Première reconnaissance officielle en Hollande
• XVII ème siècle : Apogée de l'utilisation de la lettre de change

B. L’action

 

1. Présentation

L’action assure à son possesseur un droit de participation au capital et aux bénéfices de l’entreprise ayant émis l’action, cette dernière pouvant être totalement étranger au possesseur de l’action. Les rapports entre la personne et l’entreprise commerciale deviennent indépendants de toutes collaborations personnelles et de l’état de la fortune de la personne. Le capital de l’entreprise est susceptible de faire partie de plusieurs ensembles de fortunes personnelles.

2. Histoire

• XIV ème siècle : Premières grandes sociétés par actions, mais avec collaboration personnelle.
• XVIII ème siècle : Débuts des sociétés par actions nominatives, l’action ne peut donc être  
  endosser que très difficilement  Avec le temps, la tendance des juifs à la spéculation contribua
  fortement à dépersonnaliser les actions, pour aboutir à l'action moderne.

C. Le Billet de banque

1. Présentation

Le billet de banque assure (à la base) un droit d’exigibilité en pièces d’or ou d’argent à l’égard de la banque, sans qu’il soit nécessaire qu’une convention quelconque n’est jamais existée entre le porteur et la banque. La réclamation ne repose donc sur aucun rapport de créancier à débiteur.

2. Histoire

XV ème siècle : Création du reçu de banque impersonnelle à Venise, ville habité par de nombreux 
 juifs, par une banque nouvellement fondée par deux juifs.
• 1421 : Interdiction du billet de banque à Venise par le Sénat
• XVII ème siècle : Développement des billets de banques dans toutes l'Europe du Nord.

D. L’obligation partielle

1. Présentation

L’obligation partielle crée une relation de crédit entre un inconnu et un tiers. Le débiteur peut être particulier (obligation individuelle) ou multiples (obligation collective).

2. Histoire

• 1660 : Premier emprunt semi-impersonnelle par l'Angleterre, pays dont les fiananciers étaient  
  juifs.
• XVIII ème siècle : Création de l’obligation partielle par des juifs Hollandais pour le compte de la 
  Compagnies des Indes orientales pour financer les colons notamment ceux de Suriname (3/5 ème des fonds), colonies abritant de nombreux juifs.
• 1761 : Premier emprunt impersonnelle d’Autriche
 
E. Le Mamré

Évoqué dans la Bible et connu du droit rabbinique, le papier valeur impersonnelle juif, le Mamré
était utilisé dès le XVI ème siècle en Pologne et semble s’être répandu dans toutes l’Europe sous le 
nom de “blanc-seing”.

III. Conséquence


L'apparition du papier-valeur fut l’expression de l’automatisation de la relation de crédit, qui était à la base une relation personnelle, qui déboucha sur la création d’un système d’organisation qui est aujourd'hui la Bourse. La création du papier valeur impersonnelle affranchi l’être humain de toute relation naturelle et représente un moyen de mécaniser un état d’obligation.

Cette automatisation de la vie économique, qui vient remplacer le traditionnel corporatisme, est un des traits les plus fondamentaux du capitalisme. Le papier-valeur devient la pierre angulaire d’un système permettant d’établir une relation de crédit entre des personnes inconnues les uns aux autres.

L’utilisation massive des papiers-valeurs impersonnelle eût pour conséquence la démocratisation de la vie économique. Désormais n'importe quelle personne pouvait investir dans n'importe quel société, entrainant de ce fait la commercialisation de la vie économique, autrement le profit comme but absolue de l'économie.

Ainsi, petit à petit, l'économie corporatiste, formée d'un nombre restreint et connu d'actionnaire, ayant comme idéal le Juste Prix et comme règle la qualité, laissa place à l'économie commerciale, économie formée d'une multitude d'actionnaires inconnus, ayant pour but le profit et donc la rentabilisation maximale. C'est la naissance du capitalisme moderne.



C. Le commerce des papiers-valeurs


1. Formation du droit de circulation


Tout le processus de dépersonnalisation du papier-valeur avait pour unique but de facilité son marchandage. Ce processus a été entamé lorsque la société, basée auparavant sur la propriété privée et défendu par le droit romain et allemand, s’est mis à recherchée avant tout l’acquisition incessante de biens nouveaux, défendu par le droit talmudique. Ce dernier a donc voulu faciliter la circulation des biens. Ainsi ce droit fut appliqué pour les Juifs dès 1090 en Allemagne et au XII ème siècle en France avant de s’introduit dans toute l’Europe avec les codifications les plus modernes.

2. La Bourse


A. Présentation

Mais pour que puisse s’effectuer le commerce de papiers-valeurs, il fallut concevoir un marché spécial dépouillé de tout cachet personnel, ce fut la Bourse. La confiance fut alors remplacé par un système d’estimation abstraite de la solvabilité de chacun et le prix déterminé par un prix moyen abstrait. L’estimation des marchandises se fit alors d’après les qualités génériques et non individuelles.
De ce commerce est née la spéculation qui est un achat boursier n’ayant pour but unique que la réalisation de profit faîte grâce à la différence de deux prix successifs. Ainsi toute livraison ou acquisition effectif est proscrite.

Cette pratique entraîna une multitude personne à placer leur économie auprès de financiers se chargeant d’en faire des profits via la spéculation tout en garantissant un pourcentage fixe à ses prêteurs, ce qui permit de faciliter l'investissement et le prêt, comme celui par exemple accordé à l’Angleterre au XVI ème siècle.


B. Histoire

L'histoire de la Bourse se décompose en deux périodes : la première s'étend du XVI ème  siècle au commencement du XIX ème siècle et correspond à la période de croissance interne de la Bourse, et la deuxième commence au XIX ème siècle pour s’entendre jusqu’à nos jours et marque l’inséparabilité et l’action décisive de la Bourse sur l’économie nationale.

La Bourse des valeurs moderne est née de l’association des commerçants des lettres de change. Ainsi les places fortes du commerce des lettres de change, qui étaient aux mains des Juifs (Venise, Amsterdam, Hambourg, Francfort, Vienne, Bordeaux, Stockholm), sont devenues à partir du XVI ème siècle les sièges des bourses les plus célèbres.

Les débuts de la spéculation nous ramènes au XVII ème siècle à Amsterdam, où la grande quantité de papiers-valeurs, dû aux action de la Compagnie des Indes orientales, la passion du jeu et la variation des revenus avaient contribuées au rapide épanouissement de la spéculation sur les actions jusqu’à gêner les pouvoirs publics. À cette époque les Juifs possédaient quantité d’actions de la Compagnie des Indes et étaient passés maître dans leurs commerces ce qui les amenas naturellement à être les meilleurs théoriciens et manipulateurs de la spéculation boursière. Le même schéma fut suivit à Londres grâce à l’arrivé d’immigrés hollandais de confession juive (Solomon Medina, les Lopez, Sampson Gidéon, les Da Costa). Le nombre de juifs étaient tellement important qu'une partie spéciale de la Bourse fut surnommé «Jews Walk».
Dans cette même ville naquit la spéculation professionnelle avec la pratique de l’agiotage (manipulation boursière), pratique qui marqua le début de la seconde période de l’histoire de la Bourse. Le même schéma fut suivi à Francfort et Hambourg. Toutes les autres Bourses de valeurs s’effacèrent devant celle d’Amsterdam et de Londres. En France, ce fut vers la fin du XVIII ème siècle que la spéculation devient plus actif et ceci grâce aux nombreux juifs de la rue Quincampoix à Paris exception faîtes au grand maître agioteur juif et financier de Louis XIV, Samuel Bernard.

La spéculation et la dette public furent jusqu’à la fin du XVIII ème siècle durement condamné par les gouvernements, marchands et les intellectuelles. L’opinion publique fut alors influencée par le livre "Traité de crédit et de la circulation" écrit par un juif au XIX ème siècle, et à la fin des guerres napoléoniennes, la Bourse débarrassée d’une législation hostile prit un essor puissant par l'encouragement voulu d'une économie fondée sur le crédit, par l'augmentation extensive et intensive de la circulation de fonds, dû à la spéculation sur les dettes de l’état et à l'émergence de la banque Rothschild caractérisée par son internationalisme et monopolisme.


D. Création de papiers-valeurs


Dès lors les titres naissaient, non plus d’un besoin de crédit mais en premier lieu pour assurer des bénéfices. Leur production devient alors une entreprise capitalistique sollicitant agressivement les clients ; ainsi les grandes maisons de banques s’adressaient en permanence aux États par l’intermédiaire d’agent et se démener pour leurs pourvoir des prêts.

Ces agents virent leur apogée au XVIII ème siècle et avec elle la naissance «de grandes entreprises sous la forme de société par actions». Le premier de ces agents ayant réussi un concurrencer le cercle très fermés des banquiers londoniens fut des juifs provenant de la maison Rothschild. Cette pratique enrichissait tellement qu’elle permit à la maison Rothschild à partir de 1830 de devenir «la reine des chemins de fer» européens

Les Juifs devinrent alors les spécialistes des fondations de société par actions ce qui leur permirent en Allemagne par exemple entre 1871 et 1873 d’occuper un tiers des postes de directeurs dans diverses sociétés (chemins de fer, métallurgie, papier, construction, immobilier, produits chimiques, textile, machinerie).

Ainsi ce principe de société par actions augmenta grandement l’influence du capitalisme dans la société et permit aux banques de spéculations de s’enrichir tout en négligeant l’aspect fonctionnel de l’entreprise.


E. Commercialisation de l'industrie


Ces banques permirent alors au commerce de prendre une extension inouïe et devinrent les maîtresses de la Bourse et donc d’une grande importance dans l’économie. À partir de ce moment là, les processus économiques tendirent vers une commercialisation et agressivité de plus en plus accrue marquant l’arrivé des Juifs dans le domaine de la production et des transports des biens ; l’entrepreneur devient alors marchand et non plus technicien. Ainsi à la fin du XIX ème siècle, un quart des dirigeants d’entreprises allemandes florissantes étaient juifs alors que ces derniers ne représentaient qu’un centième de la population de l’Empire Allemand.




Chapitre VII : Formation d’une mentalité capitaliste


Les Juifs apparaissent partout comme troubleurs de la «subsistance» : en Allemagne, en Angleterre, en France, en Suède et en Pologne. Les contemporains expliquent leur action dissolvante par leur manière déloyale de conduire les affaires. En réalité, ils représentent une nouvelle mentalité économique et les bourgeois consommateurs étaient satisfaits des Juifs.

Jusqu'aux débuts de l'époque capitaliste, l'économie était dominée par la conception féodale corporative, avec sa délimitation stricte des domaines d'activité, avec son mépris pour le «captage de clients» à l'aide de l'annonce commerciale ou de la réclame, avec son principe fondamental de la fourniture de bonnes marchandises de consommation et avec son idée du
Juste prix (prix fixé selon les frais de productions et la loi de l’offre et de la demande uniquement). Mener une vie calme et tranquille : telle était la principale aspiration du sujet économique.

Les Juifs conçoivent l'activité économique d'une manière toute différente ; l’argent et non l’homme étaient au centre de leur mentalité. Leurs pratiques n'étaient délictueuses que dans des cas exceptionnels ; ce qui les faisait paraître comme telles, c'est qu'elles découlaient d'un tout autre esprit. La recherche du gain (antichrétien), le mépris pour la délimitation corporative des activités commerciales et industrielles (concurrence et empiétage), l’internationalisme du «commerce juif» : tels sont les traits fondamentaux de la mentalité économique des Juifs.

Les Juifs recrutent aussi la clientèle, (probablement les créateurs de la réclame) et avilissent les prix. L’explication de cet avilissement des prix par les Juifs est dû selon les chrétiens à leur déloyauté soi-disant «notoire», à la malhonnêteté de leurs pratiques, à la qualité inférieure de leurs marchandises (ce qui n'était pas forcement faux, les Juifs étant les créateurs du «succédané»), à la diminution de leurs frais de revient grâce à leurs consommations moindres, à la circulation accélérée de leurs marchandises et à l'emploi d'une main-d'œuvre peu coûteuse de la technologie.
De plus leur commerce essentiellement d’importation (ce qui ne crée pas d'emploi local) et ils n’hésitaient pas à pratiquer l'espionnage. Ainsi même si certains chrétiens avaient ces pratiques, ils s’en cachaient contrairement aux Juifs

Ce qu’il y a de fondamentalement nouveau dans la conception juive, c’est l'idée de la libre concurrence et que tout est monnayable. Ainsi seul la ruse, l’astuce et la finesse permettent de s’en sortir dans cette nouvelle vie économique complètement dérégulée.





Partie 2 : Les aptitudes capitalistes des Juifs



Chapitre I : Les facteurs ayant aidés les Juifs à conquérir l’économie


 A. La répartition dans l’espace


Du fait de leur répartition géographique les juifs n'avaient pas d'attache à la terre favorisant ainsi un cosmopolitisme qui s'exprima économiquement l'internationalisation de leur commerce. De plus, ils furent très tôt d'assez bon traducteurs ce qui leur permirent d'accéder à la cour des princes et donc d'acquérir une certaine influence. Enfin, ils pouvaient compter sur le réseau très large que formé leur communautés dans toute l'Europe, voir plus, facilitant ainsi les contacts marchands à l'étranger.


B. La qualité d’étranger


Une des conséquences de leur cosmopolitisme fut la communautarisation de leur peuple au sein des autres nation ce qui les poussa à se sentir totalement étranger des locaux et donc sans scrupule vis-à-vis d'eux, notamment dans le commerce, et sans respect des traditions, dont les traditions économique, locales.


C. La demi-citoyenneté


Du fait de leur communautarisme, les juifs étaient le plus souvent des demi-citoyens aux yeux des lois locales. Ce statut inférieure les obligés à être uniquement religieux ou commerçants.
De plus, leur exclusion de la vie citoyenne les rendirent apolitiques et donc opportuniste.


D. La richesse


Enfin le dernier facteur ayant aidés les juifs à s'imposer dans le monde économique fut leur richesse, héritée du Moyen-âge, leur permettant d'investir.



Chapitre II : Les fonctions du sujet économique dans le régime capitaliste


Capitalisme : Organisation économiques où collabore possesseurs des moyens de productions et ouvriers ; fondées sur le principe de mouvement des fonds.

Rationalisme économique : Il doit être fondé sur le calcul, assurer la durabilité de l’entreprise et établir un but à celle-ci.

Capitaliste : Association en une seule personne du commerçant (recherche du profit) et de l’entrepreneur (inventeur, curieux, conquérant, organisateur)


Chapitre III : La religion juive et son importance pour la vie économique


Le judaïsme talmudique est la cause du communautarisme du peuple juif du fait la haine ou du moins de la méfiance des étrangers que leur enseignée leur religion. Elle enseignait aussi la haine des nations étrangères, qui étaient les persécuteurs des fils d'Israël, favorisant ainsi leur cosmopolitisme. De plus, le judaïsme est une orthopraxie, c'est à dire une religion codifiant chaque aspects de la vie, imposant de ce fait le Talmud comme seul Loi et donc et le déni des règles locales.

Elle encourage de façon générale l’accumulation de richesse, le mouvement des marchandises, l'usure et commerce.
Pour finir, comme nous venons de le dire, la religion juive est une religion avant tout temporelle, encadrant donc de manière très stricte tous les aspects de la vie, poussant ainsi à développer chez ses dévots un certain rationalisme, c'est à dire une mentalité dénuée d'émotions ou de rêveries. On peux ajouter aussi que l’abstinence de jouissance favorisé par la religion entraîne une redistribution des forces vitales dans les domaines intellectuelles, comme nous l'explique la théorie freudienne.


Chapitre IV : Les sources de la religion juive


A. L’Ancien Testament


1. Révélation

Voici les textes juifs qui sont considéré comme la parole de Dieu.

Bible  (hébreux) – Septantes (grecque) – Targumin (araméen) [terminé en 70 ap. JC]
 ►Thora (Pentateuque) – Nebim (Prophète) – Ketubim (Autre)
   ►Livres des lois anciennes (Deutéronome -650) – Code du Tabernacle (Esdras –450)


2. Interprétation




Voici les textes juifs qui les interprétations faîtes par les sages de la parole de Dieu.


    ►Thokmah (écrit philosophique -400) – Sages
Psaumes Livre de Jésus, fils de Sirach JobL’Ecclésiaste
 Proverbe de Salomon (-180)


3. Autre


Midraschim (mot par mot) – Apocalyptique (universelle) – Kabbale (occulte)



B. La tradition orale des «Sages», autrement dit la Thora orale


1. Révélation



Voici les paroles de Dieu, rapportés oralement et secrètement par les prophètes, mis à l'écrit par les sages.

Talmud babylonien et palestinien [terminé en 600 ap. JC]
 ►Mischna (Rabbi en 200)
   ►Guémara (Saboréens en 525)


2. Interprétation



Voici textes des interprétation des parole de Dieu, rapportés oralement et secrètement par les prophètes, par les sages.



Les 63 traités rabbiniques 
 Haggada (histoire) – Halacha (loi)
   ►Code de Maïmonide (1100)
     ►Turim (1300)
       ►Schulchan Aruch (1500)
         ►7 prescription rabbiniques – 126 ordres – 243 interdictions




3. Autre


Tosephta (Mischna mineur écrit en 200)

1 commentaire:

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